La décarbonation s’impose progressivement au monde de l’entreprise et aux industriels. Elle vise à diminuer de manière drastique les émissions de CO2, de manière à devenir un critère de sélection pour les clients. L’ADEME (l’Agence pour la transition écologique) propose 4 objectifs, qui sont autant de pistes à explorer pour une stratégie de décarbonation en milieu professionnel. Explications.
Quels sont les grands principes d’une stratégie de décarbonation ?
La décarbonation des industries est l’un des grands enjeux du XXIe siècle. L’idée est d’accompagner les entreprises industrielles à investir dans des équipements ainsi que des procédés moins émetteurs en CO2 (1). Si vous êtes concerné ou sensibilisé par la réduction des émissions de GES, vous pourriez avoir besoin des conseils d’un site spécialisé dans l’établissement d’un audit énergétique.
Les procédés décarbonés dont il est question ici renvoient souvent à l’utilisation des énergies renouvelables – comme le solaire, l’éolien, la géothermie, la biomasse, etc. C’est ce que l’on appelle plus couramment le mix énergétique, ou la faculté de mobiliser différentes sources d’énergie pour produire et consommer plus propre. Pour l’ADEME, certains secteurs comme le bâtiment sont à prioriser (on rappellera que le secteur du bâtiment représente à lui tout seul près de 44% de l’énergie consommée en France, loin devant le secteur des transports (31,3%) (2).
Pour accompagner les entreprises du bâtiment vers plus de sobriété énergétique, l’ADEME a mis en place un cahier des charges, qui fait office de bilan énergétique. Ce document reprend les principale étapes d’un audit classique, et s’adresse à de multiples corps de métier (maître d’ouvrage, gestionnaires de bâtiments, bureaux d’études mandatés pour un audit énergétique, etc.).
Qu’est-ce que le décret tertiaire ?
Le Dispositif Eco Efficacité Tertiaire ou « décret tertiaire » impose aux grandes entreprises de réaliser des économies d’énergie. Les « grands comptes » doivent ainsi réussir à atteindre un certain nombre d’objectifs en matière de consommation d’énergie, par rapport à une année de référence qui ne peut être antérieure à l’année 2010. Par exemple : -40% d’ici 2030, -50% d’ici 2040 et -60% d’ici 2050. A l’heure actuelle, tous les bâtiments dont la surface au sol dépasse 1 000m2 sont concernés par le décret tertiaire.
Les 4 grandes étapes d’un audit énergétique préconisés par l’ADEME
L’audit énergétique est un outil précieux pour permettre aux entreprises de procéder à la réduction des émissions de GES. Il permet de déterminer non seulement les points forts, mais aussi les points faibles d’une structure. Cette démarche permet de hiérarchiser les actions successives à mener pour une rénovation énergétique du bâti. L’ADEME identifie ainsi 4 grandes étapes :/
- Analyser la construction / le système constructif. L’analyse de la construction (sans ses habitants) permet de mesurer avec précision sa consommation en énergie. Durant cette première phase, l’étude des fondements de l’édifice est priorisée.
- Comprendre le bâtiment et son fonctionnement. Pour cela, on étudie les principaux postes de consommation en énergie de la structure (notamment la consommation d’eau et d’électricité). Pour obtenir une vision plus précise de la situation, le professionnel pourra utiliser les factures des habitants.
- Établir un plan de travaux / une hiérarchisation des travaux à engager pour optimiser le logement. Grâce au bilan énergétique réalisé, les habitants auront la possibilité de sélectionner les travaux les plus importants à réaliser, en tenant compte du budget des commanditaires par ailleurs. Ceux-ci se chargeront alors de définir les moyens énergétiques à mettre en œuvre, et les travaux afférents.
- Présenter le calendrier d’actions et de réalisation / un plan pluriannuel. L’organisme auditeur, en accord avec le commanditaire, se charge de planifier le projet.
Quelle plateforme utiliser pour les acteurs de la transition énergétique ?
Pour collecter toutes les informations relatives à l’audit énergétique des industries soumises au décret tertiaire, il faut en passer par une plateforme habilitée. L’Observatoire de la Performance Énergétique de la Rénovation et des Actions du Tertiaire (OPERAT) est la plateforme numérique gérée par l’ADEME. En tant qu’acteur du secteur tertiaire, ce dispositif sera votre outil principal pour vous accompagner dans votre transition énergétique.
Les données essentielles à transmettre à OPERAT
Voici un éventail des données que vous aurez à transmettre chaque année à OPERAT :
- Les données de consommation énergétique relatives au chauffage et à l’éclairage.
- Les données de consommation énergétique relatives à la production d’eau chaude sanitaire (ECS) et à la climatisation.
- Les données de consommation énergétique relatives aux équipements électriques (appareils de refroidissement, ascenseurs, escaliers roulants, etc.).
Au bout d’un certain temps, et après réception d’une attestation annuelle des consommations, les bâtiments soumis au décret tertiaire sont susceptibles de recevoir une notation. Le dispositif de notation Eco Energie Tertiaire démarre au niveau « satisfaisant » jusqu’au niveau « excellent » (3).
Vous souhaitez procéder dès maintenant à la réduction des émissions de GES de votre activité industrielle ? Les solutions de courtage en énergie de la plateforme OPERAT sont adaptées à toutes les tailles d’entreprise, y compris pour les plus grandes entreprises (dont l’effectif est supérieur à 250 salariés, ou dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions d’euros pour un bilan supérieur à 43 millions d’euros) et les collectivités.
Notez dès à présent la date limite pour réaliser la déclaration des consommations de l’année 2022 : elle est fixée actuellement au mois de septembre 2023 (4).
(1) https://www.economie.gouv.fr/plan-de-relance/mesures/decarbonation-industrie-aap (2) https://www.ecologie.gouv.fr/energie-dans-batiments (3) https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/20064_EcoEnergieTertiaire-4pages-web.pdf (4) https://operat.ademe.fr/#/public/home